Me voici pour les deux derniers chapitres de mon exposé sur Mermoz !
Dernière traversé de MermozMermoz entame sa dernière traversée.
Peut-être est-il heureux d'aller fêter son anniversaire en Amérique du Sud. Il doit cependant voler sur l'hydravion, la
Croix du Sud (Laté 300), qui lui inspire peu de confiance.
La météo s'annonce excellente sur l'Atlantique sud. Mais plusieurs incidents émaillent le départ. Depuis plusieurs mois, Mermoz, comme tout personnage public, reçoit des menaces anonymes. Sa mère aussi, et elle s'inquiète. Le 7 décembre, le départ de l'hydravion est d'abord retardé de 30 minutes. Une heures de vol plus tard, l'hydravion est obligé de faire demi-tour du fait d'un problème d'hélice. Mermoz demande alors l'appareil de réserve, mais celui-ci n'est pas prêt. Les mécaniciens font donc une réparation rapide. La
Croix du Sud repart à 6 h 53. A 10 h 20, un appel radio de l'hydravion indique "tout va bien". A 10 h 47, Dakar reçoit "Avons coupé moteur arrière droit." Et puis, plus rien. En France et dans le monde, l'émotion est grande. Personne ne peut croire à la disparition du héros. Ni à celle de ses compagnons: Alexandre Pichodou, copilote, Jean Lavidalie, mécanicien, Henri Ezan, navigateur, et Edgar Cruveilher, radio-télégraphiste. Un moment, une fausse bonne nouvelle, un câble indiquant "ils sont vivants" fait espérer l'impossible. Dans les salles de spectacle, les représentations sont interrompues pour annoncer au public qui applaudit et qui s'embrasse: "Mermoz est retrouvé." Pourtant, les recherches n'aboutissent à rien. Pendant des heures, des jours, les rumeurs les plus fantaisistes courent, jusqu'à se rendre à l'évidence: la
Croix du Sud a disparu corps et âmes. Aucune trace n'en a jamais été retrouvée. Le "Grand" s'est à jamais perdu. Dans les mémoires, reste à jamais le mythe de celui qui, comme l'écrivit si bien Saint-Exupéry, avait "défriché les sables, la montagne, la nuit et la mer".
Recherche désespérément la Croix du Sud La
Croix du Sud sombra le 7 décembre 1936, peu après 10 h 53, quelque part au milieu de l'océan Atlantique par environ 11° de latitude nord et 23° de longitude ouest. Aucune trace n'en a jamais été retrouvée. L'hydravion avait décollé quatre heures plus tôt, à 6 h 53 exactement après un premier retour et une avarie réparée. Dakar venait de recevoir à 10 h 47 le trop fameux message "avons coupé moteur arrière droit."
Du 7 au 14 décembre, six navires et trois avions sillonnèrent l'Océan désespérément. Selon une note des archives de l'armée qui fait le point sur les recherches, le lieu de l’amerrissage probable était connu avec une grande précision, car l'hydravion était guidé depuis son décollage par les relevés goniométriques de Dakar, de Porto Praïa et de l'aviso
Air France 1 sur lequel il avait mis le cap et à proximité duquel il se trouvait au moment où il émit son dernier message.
L'aviso
Air France 1:
Les navires qui se trouvaient au voisinage de cette zone furent alertés et se rendirent immédiatement sur les lieux: le
Formose, le
Citron, le
Jean-Louis Dreyfus et l'
Air France 1. Le D'
Entrecasteaux appareilla immédiatement de Dakar, rejoint le 9 décembre par l'Air France 3. Dans la nuit du 7 au 8 décembre, l'avion
Ville de Santiago, qui transportait le courrier en provenance de Natal, traversa la zone d'amerrissage et demanda par radio que la
Croix du Sud lance des fusées de 10 minutes en 10 minutes et tiennes tous les feux allumés... Le 8, un hydravion Dornier-Wal de la Lufthansa se joignit aux recherches.
Jusqu'au 14 décembre, de jour comme de nuit, les équipages se relayèrent pour tenter d'apercevoir un morceau d'épave. Tous les navires de passage étaient invités par radio à se joindre aux efforts. On chercha Mermoz et ses compagnons jusqu'au rocher Saint-Paul où une fausse rumeur les signalait vivants et dérivants... Pourtant, et malgré les recherches minutieuses, et jusqu'à aujourd'hui, pas une trace de la Croix du Sud ne fut retrouvée. Et sans preuves tangibles, pas d'explications convaincantes. Empreinte de tant de symbole, et difficilement supportable dans le climat de l'époque, la disparition de Mermoz ne pouvait que conduire à échafauder de multiples hypothèses. De l'accident à l'attentat, voire au complot, toutes les pistes furent évoquées. Une chose est sûr, c'est Henri Guillaumet qui le raconte à Joseph Kessel, ce jour là "le temps était si beau, la mer si belle".
Henri Guillaumet:
Dernière photographie de Memoz:
Voilà, c'est la fin de cette exposé ! C'était un plaisir de vous partager l'incroyable histoire de cette homme